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Retraite des indépendants : pourquoi votre pension sera insuffisante (et comment l'améliorer)
Le système de retraite français expliqué simplement
Votre pension de retraite, c’est un immeuble à deux étages. Au rez-de-chaussée, votre retraite de base gérée par la SSI (ex-RSI) ou la CNAVPL selon votre statut. Au premier étage, votre retraite complémentaire via des caisses spécialisées selon votre métier.
Ce que vous toucherez chaque mois ? L’addition des deux étages, moins les prélèvements sociaux.
Chaque année, vos pensions sont censées suivre l’inflation. Dans les faits, elles la rattrapent rarement. En 2025, malgré une revalorisation de 2,2%, l’inflation cumulée continue de grignoter votre pouvoir d’achat. C’est mathématique : si votre pension augmente moins vite que le coût de la vie, vous perdez en qualité de vie.
Ce que la réforme de 2023 change pour vous
La réforme a décalé deux curseurs essentiels :
- Âge de départ : 64 ans minimum (selon votre année de naissance)
- Durée de cotisation : 43 années pour une retraite complète
Pour nous, indépendants, c’est particulièrement dur. Nos carrières ressemblent rarement à un long fleuve tranquille. Reconversions, débuts tardifs, années creuses… tout cela joue contre nous face aux salariés qui ont des parcours plus linéaires.
La réforme s’applique progressivement depuis 2023. Les professions libérales voient leurs caisses complémentaires s’aligner sur le régime général. Traduction concrète : pensions réduites, cotisations plus élevées.
Pourquoi tant d'indépendants déchantent à la retraite
L’illusion du « je toucherai comme avant »
Beaucoup d’indépendants pensent retrouver 70 à 80% de leurs revenus à la retraite. C’est souvent faux. Sans préparation, vous risquez un choc.
Exemple : Si vous gagnez bien votre vie aujourd’hui, votre pension obligatoire pourrait ne représenter qu’une fraction de vos revenus actuels. L’écart sera d’autant plus grand que vos revenus sont élevés.
Vos carrières d'indépendant : un handicap dans le système
Votre parcours ressemble plutôt à une route de montagne avec ses virages et ses changements d’altitude :
- Installation tardive après 30 ans
- Changements de statut en cours de route
- Périodes creuses ou années sabbatiques
- Expatriation temporaire
Chaque interruption, chaque trimestre manquant réduit votre pension finale. Le système a été pensé pour des carrières linéaires de 42 ans, pas pour la réalité de votre vie d’entrepreneur.
L’inflation : cette érosion silencieuse
Même si votre pension est bien calculée au départ, elle peut perdre de la valeur année après année. Les revalorisations annuelles rattrapent rarement l’inflation réelle. Les retraités actuels le vivent déjà au quotidien.
Comment reprendre la main sur votre avenir
Agir maintenant, pas dans 10 ans
Première règle d’or : ne découvrez pas votre retraite… à la retraite. Commencez à vous en occuper 10 à 20 ans avant. Plus vous attendez, moins vous avez de solutions.
Réflexe simple : Consultez votre relevé de carrière sur Info-Retraite chaque année. Comme vous vérifiez votre comptabilité, vérifiez vos trimestres. Une erreur peut vous coûter cher sur la durée.
Diversifier vos sources de revenus futurs
Vous ne comptez pas que sur un seul client pour faire tourner votre activité ? Même logique pour votre retraite.
Le Plan d’Épargne Retraite (PER) vous permet de vous constituer un complément tout en déduisant vos versements de vos impôts. C’est de l’argent que vous ne donnez pas au fisc aujourd’hui pour le retrouver demain.
L’immobilier locatif peut générer des revenus réguliers. En tant qu’indépendant, vous connaissez déjà les rouages de l’investissement.
Les placements financiers bien choisis travaillent pour vous : PEA, assurance-vie, dividendes… L’idée n’est pas de devenir trader, mais de faire fructifier votre épargne intelligemment.
Deux stratégies selon votre situation
Racheter des trimestres manquants peut améliorer votre pension si vous avez eu des périodes creuses. Attention, ce n’est pas systématiquement rentable. Il faut analyser le rapport coût/bénéfice selon votre situation.
Investir en parallèle du système vous donne plus de liberté. Vous créez vos propres revenus de retraite, sans dépendre uniquement des décisions politiques futures.
Comprendre vos droits sans vous perdre
Ce que vous toucherez vraiment
Oubliez les montants bruts des simulateurs. Ce qui compte, c’est ce qui arrive sur votre compte.
Votre pension nette, c’est votre retraite de base + complémentaire, moins les prélèvements sociaux, le tout rapporté à vos revenus d’avant.
Votre relevé de carrière : votre GPS
Votre relevé de carrière contient tout ce qui comptera pour votre pension :
- Vos trimestres validés
- Les périodes à régulariser
- Les bonifications possibles
- Les pénalités en cas de départ anticipé
Un trimestre oublié ou mal renseigné peut avoir un impact significatif. Vérifiez-le chaque année, comme votre déclaration d’impôts.
Se faire accompagner intelligemment
Personne ne vous demande de devenir expert en retraite. Avoir un professionnel compétent dans votre coin change la donne.
Un bon conseiller vous aide à :
- Corriger vos droits auprès des caisses
- Simuler plusieurs scénarios de départ
- Coordonner retraite obligatoire et solutions privées
- Éviter les erreurs coûteuses
L’objectif n’est pas de vous vendre des produits, mais de vous faire gagner en sérénité.
Votre plan d'action selon votre âge
Si vous avez 35-45 ans
- Vérifiez votre relevé de carrière annuellement
- Ouvrez un PER et alimentez-le régulièrement
- Commencez à réfléchir à l’immobilier locatif
- Optimisez votre fiscalité en pensant retraite
Si vous avez 45-55 ans
- Intensifiez vos versements sur le PER
- Étudiez sérieusement le rachat de trimestres
- Diversifiez vos placements
- Faites le point avec un conseiller
Si vous avez 55-65 ans
- Finalisez votre stratégie de sortie
- Optimisez vos dernières années de cotisation
- Préparez la liquidation de vos droits
- Sécurisez vos placements
Ce qu’il faut retenir
Votre retraite n’est pas une étape lointaine qui vous tombera dessus. C’est un projet qui se construit dès maintenant.
Vous avez créé votre activité de zéro. Vous avez surmonté des crises. Vous savez vous adapter. Votre retraite, c’est pareil : ça se prépare, ça s’anticipe, ça se sécurise.
Les points clés :
- Le système obligatoire seul ne maintiendra pas votre niveau de vie
- Plus vous agissez tôt, plus vous avez de choix
- Diversifier vos revenus futurs, c’est comme diversifier votre clientèle
- Comprendre vos droits vous permet de décider plutôt que de subir
Votre prochaine étape : Connectez-vous sur Info-Retraite.fr et consultez votre relevé de carrière. Prenez 30 minutes pour faire le point.
Chez Résonance, nous comprenons les réalités de votre vie d’indépendant. Notre mission : vous aider à y voir plus clair et à gagner en sérénité sur votre avenir financier.
Les pièges à éviter absolument
L’erreur du « j’ai le temps »
Repousser sa préparation retraite est le piège numéro 1. À 50 ans, vos marges de manœuvre se réduisent drastiquement. Les placements ont moins de temps pour fructifier, les rachats de trimestres coûtent plus cher, et vous subissez plutôt que vous ne choisissez.
Croire que « ça s’arrangera »
Non, le système ne va pas s’améliorer magiquement. Avec le vieillissement de la population et les déficits des caisses, la tendance est plutôt à la baisse des prestations et à l’allongement des carrières.
Négliger les petits montants
Beaucoup d’indépendants négligent les versements modestes sur un PER. Pourtant, 200€ par mois pendant 20 ans, c’est un capital significatif à la retraite. L’effet de levier fiscal rend l’opération encore plus intéressante.
Se disperser dans les placements
Multiplier les produits financiers sans stratégie globale vous fait perdre en efficacité. Mieux vaut se concentrer sur 2-3 supports bien maîtrisés qu’avoir 10 placements mal suivis.
FAQ – Retraite indépendants : vos vraies questions
1. Ma retraite d’indépendant sera-t-elle vraiment plus faible que celle d’un salarié ?
Statistiquement, oui. Les indépendants ont des carrières moins linéaires : installation tardive, revenus irréguliers, changements de statut, périodes de développement avec peu de cotisations.
Contrairement aux salariés qui cotisent automatiquement pendant 42 ans, vous avez peut-être commencé à cotiser sérieusement après 30 ans, eu des années difficiles, ou choisi de cotiser au minimum certaines années pour optimiser votre trésorerie.
Résultat : Sans complément privé, l’écart entre vos revenus d’activité et votre pension peut être considérable.
2. Comment savoir exactement quelles caisses gèrent ma retraite ?
Cela dépend de votre statut et de votre métier :
Retraite de base :
- SSI (ex-RSI) pour les commerçants et artisans
- CNAVPL pour la plupart des professions libérales
- CNAV si vous êtes assimilé salarié
Retraite complémentaire :
- CIPAV pour les architectes, consultants, coachs…
- CARPIMKO pour les professions paramédicales
- CARMF pour les médecins
- CARCDSF pour les chirurgiens-dentistes
Vous pouvez vérifier vos caisses d’affiliation sur votre relevé de carrière Info-Retraite.
3. La réforme de 2023 s’applique-t-elle à moi immédiatement ?
Cela dépend de votre année de naissance :
- Né en 1968 ou avant : Vous partez encore à 62 ans
- Né entre 1969 et 1972 : Départ progressif entre 62 et 64 ans
- Né en 1973 ou après : Départ à 64 ans minimum
Quant aux 43 années de cotisation, elles s’appliquent progressivement selon votre génération. Mais attention : ces 43 années, il faut les avoir validées, pas seulement cotisées.
4. Qu’est-ce qui différencie « trimestres cotisés » et « trimestres validés » ?
Trimestres cotisés : Ceux pour lesquels vous avez effectivement versé des cotisations.
Trimestres validés : Incluent les trimestres cotisés + les périodes assimilées (chômage, maladie, maternité, service militaire…).
Pour partir à taux plein, c’est le nombre de trimestres validés qui compte. Vous pouvez donc avoir une retraite complète même avec quelques périodes non cotisées.
5. Le rachat de trimestres est-il toujours rentable ?
Non, pas systématiquement. Le coût du rachat varie selon votre âge et vos revenus. Plus vous rachetez tard, plus c’est cher.
Le rachat peut être intéressant si :
- Il vous permet d’éviter une décote importante
- Vous êtes dans une tranche d’imposition élevée (déduction fiscale)
- Vous avez peu de trimestres à racheter
À éviter si :
- Vous partez déjà à taux plein
- Le coût est disproportionné par rapport au gain
- Vous pourriez investir cet argent plus efficacement ailleurs
6. Où consulter mes droits retraite actuels ?
Sur info-retraite.fr, vous accédez à :
- Votre relevé de carrière complet
- Vos trimestres validés par année
- Une estimation de votre future pension
- Les coordonnées de vos caisses
Le site centralise les informations de toutes vos caisses. Vérifiez-le chaque année et signalez immédiatement toute erreur ou période manquante.
Important : Les estimations du site sont indicatives. Elles ne tiennent pas compte de vos projets d’évolution de revenus ou de vos investissements privés.
7. Quels sont les 3 leviers principaux pour améliorer ma retraite ?
1. Le PER (Plan Épargne Retraite) : Déduction fiscale immédiate, capitalisation sur le long terme, sortie en rente ou capital. Idéal pour les indépendants avec des revenus fluctuants.
2. L’immobilier locatif : Revenus réguliers, transmission possible, vous maîtrisez déjà cet univers en tant qu’indépendant. L’immobilier peut représenter une part importante de vos revenus futurs.
3. Les placements financiers diversifiés : PEA pour les actions, assurance-vie pour la souplesse, comptes-titres pour les dividendes. L’objectif : faire travailler votre épargne pendant que vous travaillez.
8. Comment gérer la fiscalité de mes placements retraite ?
Chaque support a sa logique fiscale :
PER : Déduction à l’entrée, imposition à la sortie selon votre tranche marginale de retraité (souvent plus faible).
PEA : Plus-values exonérées après 5 ans, seuls les prélèvements sociaux s’appliquent. Idéal pour le long terme.
Assurance-vie : Fiscalité avantageuse après 8 ans, abattement annuel, transmission optimisée.
L’idée : étaler vos revenus futurs sur plusieurs « poches » fiscales pour optimiser votre imposition globale de retraité.
9. Je n’ai pas le temps de gérer tout ça, que faire ?
C’est normal, vous n’êtes pas conseiller en gestion de patrimoine. Votre métier, c’est de faire tourner votre activité.
Un bon accompagnement vous permet de :
- Faire le diagnostic de votre situation actuelle
- Corriger les erreurs dans vos relevés de carrière
- Définir une stratégie adaptée à vos revenus et projets
- Mettre en place les bons outils sans vous disperser
- Faire les ajustements au fil des années
L’objectif : gagner en sérénité et en efficacité, pas vous compliquer la vie.
10. À partir de quel âge dois-je vraiment m’en préoccuper ?
Dès 35 ans : Premier bilan, ouverture d’un PER, vérification du relevé de carrière.
À 40 ans : Intensification de l’épargne retraite, réflexion immobilier locatif.
À 45 ans : Point d’étape complet, optimisation fiscale, arbitrages éventuels.
À 50 ans : Finalisation de la stratégie, sécurisation progressive des placements.
À 55 ans : Préparation de la liquidation, optimisation des dernières années.
Plus vous vous y prenez tôt, plus vous avez de choix et moins vous subissez de contraintes. À 35 ans, vous pilotez. À 55 ans, vous optimisez ce qui reste.
📢 Envie d’y voir plus clair ?
Chaque situation patrimoniale est unique.
Si vous vous posez des questions sur la vôtre, je vous propose de découvrir mon approche en toute simplicité.
Une méthode claire, sans jargon, pour faire le point sereinement.
Qui suis-je ?
Je suis Quentin, ingénieur patrimonial indépendant.
Ma philosophie est simple :
vous accompagner sur la durée pour structurer, protéger et faire grandir votre patrimoine.
